De toutes les choses que l’on m’a racontées durant mon parcours universitaire, il y a plein d’éléments théoriques, des faits incroyables ou des cas d’écoles. Un élément a attiré mon attention parmi tout ce que l’on a pu m’enseigner. Dans un cours à option nommé Sociologie de la musique, un professeur nous raconta l’histoire du componium.
Le componium a été inventé par Winkel (inventeur du premier métronome efficace) il y a bientôt deux siècles. L’instrument est autonome, c’est une boîte à musique géante. Le secret est lié au système de deux cylindres sur lesquels sont inscrit des morceaux de partitions conçus pour s’enchaîner les un aux autres. Un ingénieux système prévoit le décalage aléatoire entre les lignes sur les rouleaux et les rouleaux eux mêmes. Le résultat donne des années de musiques avant de rejouer deux fois de suite le même morceau.
Malheureusement, l’instrument a connu une histoire mouvementée et un mauvais conditionnement. Résultat, malgré des restaurations, l’instrument n’a jamais pu jouer à nouveau de manière optimale.
Cet instrument se trouve pour l’instant au Musée des Instruments de Musique de Bruxelles. Pour ceux qui comme moi l’ont cherché, il se trouve au sous-sol dans la salle « Musicus mechanicus » entouré de cloches, de synthétiseurs et de guitares électriques. Cela met l’instrument en valeur, soulignant son intemporalité et son caractère trop unique pour se trouver à l’étage des orgues.